
KORN
- the nothing

Korn
l'instigateur du mouvement "Neo-Metal" avec son 1er
album sorti en 1994, a changé l’histoire du Metal.
Le groupe a inventé un mix fait pour des gens comme moi,
aimant à la fois le groove d'un duo basse/batterie teinté
de Funk-rock (fait de "ta-peu-teu!"), avec une méga
puissance dans les guitares rythmiques très lourdes (utilisation
de guitares 7 cordes accordées 1 ton en dessous), des riffs
d'ambiances sorties d’un espace intersidérale lointain,
et un grain de folie dans la voix innovante avec cette forme de
"Scat-Dog" ("Pa-Boom
nah dah mmm nah dah heema!" Freak on a leash).
J'avais enfin trouvé le son qui réunissait toutes
mes influences musicales diverses...
Après
deux décennies et demie, Korn est toujours présent.
Le très bon "The Serenity of Suffering" sortit
en 2016 remettait le gang de Baskerfield sur les rails. Compliqué
de proposer un successeur a cet excellent album. Défi relevé
avec « The Nothing » - 13 titres pour un 13e album
dans les bacs le vendredi 13 septembre 2019 - est certainement
l’album le plus mature de la discographie de Korn.
Production
parfaite, avec cette batterie au groove saisissant et plus technique
que sur les premiers albums, une basse claquante comme a ses débuts,
des guitares bien lourdes et ambiancées et la voix de Jonathan
Davis offrant toujours son style bien à lui, sombre et
tourmenté.
Avec
une intro à la cornemuse (souvent utilisée
chez Korn), on sent bien l’hommage vibrant de
Jonathan Davis à son ex-femme décédée
quelques mois plus tôt. Puis arrive "cold". Un
titre totalement fou, musicalement puissant, avec un J.D. très
très en forme, il nous régale avec une impressionnante
performance vocale, tant au niveau puissance que vitesse d'exécution,
et dès l'intro!
Les titres suivants, Korn fait ce qu’il sait faire de mieux
: du bon Korn! Rien à dire! (A noter
la participation de Billy Corgan à la création du
titre "You’ll Never Find Me").
Et
puis, là,
la bonne surprise sur le 7e titre, « Finally Free »
où le groupe offre une performance inhabituelle a son style
: marrant de penser a du TOTO
pour le côté groove basse/batterie et les choeurs
sur le couplet, et BOWIE
concernant le chant du refrain (la voix tremblotante).
Le break et le final sont très Death Metal. Surprenant
mais très bon!
Et
enfin, une mention spéciale pour la performance bouleversante
sur le titre "This Loss" l’avant dernier de l'album:
encore une fois, c’est l’ombre de Bowie qui plane
sur ce morceau de choix, avec l’apogée a 2.25mn :
une sorte d’envolée vocale digne des grands chanteurs
de Soul, soutenue par une musique empruntée à la
Valse, le tout sous le couvert du gros son Kornesque! Inattendue,
efficace, quel pieds!
Cet
album s’inscrit dans la lignée du meilleur de ce
que sait faire le groupe, sans rien à envier aux groupes
machin-truc-core actuels... KORN en a encore sous les Dreadlocks,
et c’est une bonne nouvelle!
Fred
Dee